Le confort au travail comme outil de productivité

Le confort au travail comme outil de productivité

Publié le 07 mai 2014, Par Emmanuel Stanislas, fondateur de Clémentine

Ne paniquez pas si vos collaborateurs profitent du mois de mai – traditionnellement celui des revendications salariales depuis 1886 et la grève des ouvriers de Chicago – pour réclamer de meilleures conditions de travail. Cela ne peut vous être que bénéfique : la souffrance professionnelle engendre en effet désengagement et absentéisme, alors qu’un plus grand sentiment de confort va booster la motivation et la performance de vos employés.

Même si les conditions de travail actuelles sont moins dures physiquement qu’à la fin du 19ème siècle, elles n’en restent pas moins un sujet de préoccupations pour les entreprises, et de revendications pour les salariés. Pression, stress, harcèlement, burn out : voilà autant de maux que les dirigeants doivent éradiquer s’ils veulent motiver leurs troupes et fidéliser leurs meilleurs talents.

Comment améliorer le bien-être des salariés (et, de fait, leur sentiment d’appartenance à l’entreprise, leur engagement et leur performance) ? En leur offrant un cadre de travail épanouissant, et en les aidant à concilier leur vie professionnelle avec une vie de famille réussie, des engagements associatifs, des pratiques sportives et des activités culturelles.

Aménager des bureaux plus confortables Pour supporter un environnement inadéquat, l’être humain puise dans ses ressources physiques et morales. En entreprise, cela se traduit par une baisse de concentration, de productivité, et un sentiment d’insécurité qui altère la satisfaction des salariés.

Au-delà de locaux gardés propres, et de chaises et bureaux ergonomiques, il est possible de jouer sur de nombreux paramètres pour rendre un espace de travail plus agréable : la luminosité, la température, ou le bruit par exemple. Une salle de repos, une cuisine équipée ou une cantine, des sanitaires non vétustés et pourquoi pas une douche sont d’autres aménagements possibles et propices au bien-être des collaborateurs.

Instaurer une culture du « vivre ensemble »

Rien n’oblige les managers et les collaborateurs à être amis, à se faire la bise tous les matins, à aller boire un verre ensemble après le travail et à se retrouver autour d’un barbecue en famille le week-end. Mais cela ne signifie pas non plus qu’il faut en oublier la convivialité.

Dire bonjour le matin, improviser une réunion informelle autour de la machine à café, prendre des nouvelles : une ambiance d’échange permet non seulement au collaborateur de se sentir considéré comme un individu dans un groupe et non pas comme une simple composante de la « masse salariale », mais également de mieux partager avec ses collègues et managers cette richesse de compétences et de connaissances qui fait l’entreprise.

Proposer des services à la personne sur le lieu de travail

Avec la disparition progressive de la frontière entre les mondes professionnels et personnels, les salariés, qui amènent du travail à la maison, entendent pouvoir en échange traiter leurs affaires domestiques au bureau. Et plutôt que de les en empêcher (ce qui serait de toutes manières utopique !), les entreprises ont tout intérêt, au contraire, à les soutenir.

En proposant des services de crèches et de conciergeries d’entreprise, les collaborateurs se soulagent de ces taches ingrates et pourtant nécessaires : recherche de garde d’enfant, repassage, billetterie, démarches administratives, réservation de vacances, etc. Ils restent concentrés sur leurs objectifs, et gagnent du temps qu’ils peuvent consacrer à leur travail.

Aménager les temps de travail

Tous les salariés le diront : les temps de trajet entre leur domicile et leur lieu de travail sont une source de stress et de fatigue. Par ailleurs, ils peuvent avoir besoin d’arriver plus tard ou de partir plus tôt du bureau pour conduire des enfants à l’école, aller à un rendez-vous médical ; ou avoir envie de temps plus calmes pour se former, faire une veille sur leur secteur, et donc ne pas être dérangés sans cesse par le téléphone ou les emails.

Télétravail et horaires flexibles répondent à ces attentes. En évitant les transports et les embouteillages, en choisissant les moments les plus propices à leur concentration, en passant plus de temps avec leur famille, les collaborateurs sont plus productifs. Des règles – peu nombreuses et équitables – devront simplement être mises en place pour créer un cadre.

Encourager la santé personnelle

La santé et le moral des collaborateurs peut également être entretenue au travail, sur la base de ce slogan simple et efficace : manger bouger. Partenariat avec une salle de fitness, mise à disposition d’appareils de cardio-training, cours de gym dispensés pendant la pause déjeuner : n’oublions pas que faire du sport permet à l’organisme de sécréter des endomorphines, également appelés hormones du plaisir !

L’entreprise peut également choisir de bannir la « junk food » de ses distributeurs et d’opter pour la livraison de paniers de fruits frais ; Les cantines misent sur des plats plus équilibrés au lieu du traditionnel trio de pates-frites-pizza. Et pour détendre tout le monde, pourquoi ne pas compléter ce dispositif par l’organisation de séances de massages relaxants au bureau – pour les volontaires uniquement !

S’engager et inciter à faire de même

Pour se sentir bien au travail, les collaborateurs ont également besoin d’être fiers de leur employeur, d’avoir envie de se faire les ambassadeurs de leur marque. C’est le cas lorsque leur entreprise fait le choix de s’engager dans une politique RSE, dans son discours et surtout dans ses actes. Elle pourra également soutenir une association caritative ou écologique. Et inciter ses salariés à faire de même, à se sentir utiles en vivant leurs passions et en suivant leurs convictions.

Fondamentalement, qu’est-ce qui dépend réellement de la responsabilité de l’entreprise ? Confort et sécurité, certes. Les autres points sont principalement régis par des accords tacites et implicites, contenant beaucoup de non-dits. A l’image du contrat de travail signé à chaque embauche, ne pourrait-on pas, dès lors, imaginer clarifier la situation, et créer un contrat de bienîêtre au bureau, reliant formellement les attentes et les engagements de chacune des parties ?

CANDIDATS

CONFIEZ-NOUS VOTRE RECHERCHE